Est-ce que je rêve ou est-ce que le seul jeu d'infiltration que je vous ai présenté à ce jour est cette daube intergalactique de Teenage Mutant Ninja Turtles 2: Battle Nexus? Il faut remédier à cela! Ces deux dernières semaines, c'est donc sur Splinter Cell: Pandora Tomorrow que j'ai fait mes armes, et la licence adaptée sur Game Boy Advance valait le détour!
A l'époque où Splinter Cell rime avec déplacements dans les ombres en 3D, mouvements fluides et possibilités énormes sur les consoles de salon, Ubisoft fait le choix de sortir également un opus pour la console portable du moment. Bien évidemment, le moteur graphique ne fera pas tourné le même jeu, et c'est donc un véritable pari de la part de l'équipe Ubisoft d'avoir réaliser ce Splinter Cell en 2D.
Fiche technique:
Genre : Infiltration.
Genre : Infiltration.
Éditeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft
Année de sortie originale/GBA : 2004
Support : Game Boy Advance, Playstation 2, XBox, GameCube, PC.
Alors, le scénario... Euh, joker?
Honnêtement? Je me souviens plus trop de l'histoire, le jeu fonctionne via des petits objectifs/missions à remplir en cours de mission genre "va chercher le code sur le PC de l'autre côté du couloir" ou "il nous faut libérer Untel", et l'intrigue globale n'est expliqué qu'entre les niveaux. Le problème étant que souvent, après un niveau, on arrête la console pour aller raser sa barbe de 10 jours et avoir un minimum de vie sociale, et on lit donc en diagonale l'histoire. De manière générale, on est sur un classique "Sam Fisher blablabla sauver le monde", "les terroristes blablabla trop méchants", "base secrète blablabla à détruire", etc. Ce qui est bien souvent la marque des Splinter Cell, qui, rappelons-le, brille surtout pour leur gameplay et pas forcément pour leurs scénarios même si dans l'ensemble, ils se tiennent. Le jeu part donc sur une base assez simple, mais suffisante.
Briefing: On ne fait pas dans l'original: briefing, ordre de mission, débriefing,...
Le jeu joue la carte de la simplicité et c'est pas plus mal.
Et là, d'un seul coup, un gameplay appréciable.
Le passage d'un jeu en 3D à la 2D nécessite beaucoup de boulot niveau graphismes, mais pas que. Le gameplay, ou façon de jouer, est également en première ligne dans ces cas-là. Splinter Cell: Pandora Tomorrow a su s'adapter pour donner au joueur un maximum de plaisir de jeu. Sam Fisher est capable de sauter sur ses proies pour les assommer (Copyright Mario), de prendre en otage un garde pour le forcer à lui filer un code ou à ouvrir une porte à scanner rétinien, de se cacher ou de se mouvoir un peu partout, de contourner/détruire des caméras, des adversaires, etc. Sa palette d'action est donc clairement suffisante pour permettre un jeu d'infiltration sur la console portable, sans tomber dans le simplissime jeu Tortues Ninjas évoqué plus tôt.
Lunettes "Sam Fisher": Parmi vos nombreux équipements, ces lunettes s'avèrent
indispensables car permettant de détecter les faisceaux des caméra et
de voir un peu plus sans amont sans s'approcher.
Un tutoriel permet de se familiariser très vite avec Sam Fisher pour bien comprendre son fonctionnement. Notez bien la présence du tutoriel, je me farcis en ce moment des jeux qui eux ont décidé de vous dire "va te faire bien voir et débrouille toi dans le jeu, n00b". La prise en main se fait très vite, le personnage réagit vite aux touches et la maniabilité est bonne. Sam Fisher s'avère être aussi rapide et agile que ses versions consoles, et donc plaisant à jouer.
Au poil: La prise en main se fait vraiment très vite, le jeu en est pour cela
très agréable au début, notamment grâce au tutoriel.
Sam Fisher se balade donc à travers une dizaine de niveaux en 2D en se fondant dans les ombres, en assommant et en cachant les corps de vigiles, en évitant les troupes armées qui veulent sa peau lorsqu'il déclenche une alarme,... Chaque misson est une sorte de casse-têtes composée d'une variable de gardes, caméras, mitrailleuses automatiques,... Qu'il vous faudra résoudre à la force de votre cervelet et de vos réflexes. Le jeu se découpe donc en niveaux classiques, composés d'une dizaine de tableaux avec un check-point tous les deux ou trois tableaux servant de point de sauvegarde.
Spider-Fisher, Spider-Fisher,...: On a droit à deux-trois phases de descente en rappel
dans le jeu qui sont à la fois agréables, originales et pas trop dures. Appréciable.
Pour ouvrir une porte, désactiver une mitrailleuse automatique ou autres actions un peu complexe, le jeu propose de résoudre un mini-jeu sans explications préalables qui vont demander de l'instinct et de la réflexion. Si la plupart sont gérables, certains sont assez peu explicites comme par exemple le désamorçages des mitrailleuses automatiques qui m'échappe aujourd’hui encore. Même si ça coupe un peu l'action et que c'est parfois chiant à enchaîner plusieurs fois lorsqu'on refait le niveau ad vitam eternam, ça n'en reste pas moins une façon amusante d'effectuer ces actions et ça brise la monotonie des couloirs.
Piratage: Dans ce mini-jeu, le but est de raccorder le fichier (à gauche) au dossier
(à droite) sur les labyrinthes du haut et du bas en temps limité.
Le jeu de la frustration
Splinter Cell: Pandora Tomorrow est donc un jeu d'infiltration "classique", qui demande de la patience, un bon timing, des réflexes et une bonne dose de talents. Jusque là, d'accord. Le soucis, c'est que les missions durent déjà entre 30 et 50 minutes en dehors des essais (quand vous vous faites repérer ou abbattre, le timer est remis à zéro), ce qui pour une mission qui doit être fait d'une traite est tout de même assez long puisque vous ne pourrez jamais faire une partie sur le pouce pour vous détendre. Non, il vous faudra plutôt prévoir votre nourriture pour la soirée, vous caler confortablement pour éviter les crampes (véridique), couper votre téléphone et jouer avec un casque pour ne pas être déranger par le chant du voisin sous la douche. Et là, peut-être que vous pourrez finir les premiers niveaux en 1 ou 2h, ouaip.
Migraine: Imaginez que c'est la 14ème fois que vous passez sur cette poutre pour
avoir un début d'idée d'à quoi peut ressembler une session de ce jeu.
Mais ce n'est que la première pierre d'un plan plus grand visant à rendre fou les pauvres petits européens que j’appellerai "le plan de domination du monde par Konami". Le jeu demande une rigueur d'assassin/espion professionnel. Il faut avancer avec précaution, mémoriser chaque pattern de vigile, parfois même décompter dans sa tête les secondes entre deux balayages de caméra, etc. Car dans ce jeu, on ne pardonne pas aux têtes brûlées. Même si c'est la 10ème fois que vous recommencez une partie, il ne faut pas se précipiter, courir ou essayer d'aller plus vite que la musique. Et mine de rien, quand vous recommencez pour la 20ème fois votre niveau, c'est dur de se contenir. Car le jeu est vraiment dur en plus d'être long.
Les mecs sérieux!: J'attends depuis 30 plombes qu'il y en ait un qui arrête
de regarder l'autre pour le choper, accouchez dans votre discussion silencieuse!
Chaque tableau commence par ce que j’appelle la phase de découverte: qui est où, qui je peux tuer, qui je peux assommer, où j'utilise mes cartouches (qui sont en nombre très limitées), etc... Ensuite, c'est la phase de mise en oeuvre: vous faites ce que vous pouvez pour réussir le tableau où vous êtes et atteindre le suivant. Maintenant, imaginez qu'il y a 2 ou 3 tableaux entre chaque "check'up sauvegarde".Et que chaque tableau nécessite entre 10 et 15 essais, qui s'allongent au fur et à mesure que vous avancez dans les tableaux... Exemple: quand vous arrivez enfin pour tester le tableau 3, il faut d'abord se taper tout le 1 puis le 2, puisque la sauvegarde vous ramène au début du 1 et que la prochaine n'aura lieu qu'à la fin du 3.
Les développeurs, ces sacrés blagueurs: Dans la mission 1, vous infiltrez une
ambassade américaine, donc interdiction de tuer. Quand vous tombez nez-à-nez
avec un garde qui va donner l'alarme... Vous allez ressentir bien de la frustration
de ne pas simplement tirer au lieur de le regarder activer l'alarme. That's the game.
Notons qu'en plus, le jeu est un appel aux tests et aux essais nombreux: il n'est pas rare de se trouver dans une situation totalement inédite ou face à un nouveau système de défense en fin de niveau, juste avant la sauvegarde. Or, se taper de 2 à 4 minutes pour clore les 2 précédents tableaux, pour ensuite juste "tester" une technique pour finir le dernier tableau, c'est mine de rien très long quand on ne trouve pas. Oui, il arrive que vous soyez un peu énervé carrément frustré sur la fin d'un niveau!
Mauvaise humeur: Des fois, voir apparaître le 18ème Game Over peut légèrement agacer...
Niveau durée de vie, on est donc bon, voir très bon.
La longévité de ce jeu est énorme grâce à la durée de chaque niveau et sa difficulté. Avec une dizaine de mission s'étalant sur une demi-heure à une heure (sans compter les moults essais!!), on doit pouvoir facilement rester une dizaine d'heures sur le jeu en étant bien compétent, plus si vous n'êtes pas des power player. Honnêtement, au bout de 9-10 heures de jeu, j'en étais à peine à la moitié du jeu, et en essayant de rester le plus concentré possible, sans trop me prendre la tête non plus.
Caché?...: Coucou!
Point de vue musique et graphismes, on ne va pas se plaindre
L'animation de Sam Fisher, sans être au niveau du héros de Spider-Man que nous avions pu apprécier l'an passé, passe très bien. Si les adversaires de notre personnage sont un peu plus rigides, ils restent assez bien animés, et le décor suit bien. On retrouve certains décors de premier plan qui vous cachent l'action en masquant votre personnage sans le rendre invisible à ses adversaires, mais ils s'intègrent bien dans ce type de jeu pour augmenter la difficulté. J'avoue qu'après plusieurs essais, je coupais la musique dont je n'en ai pas un souvenir particulier. Elle ne devait pas être désagréable, je suppose!
Level design au poil: Il faut dire ce qui est, la possibilité d'utiliser tout type
de décor pour se cacher rend le jeu bien plus agréable et immersif.
En conlusion, je dirai que...
Il est des jeux que, bien énervé, on peut finir en une soirée. Splinter Cell: Pandora Tomorrow n'est pas de ceux-ci. Il vous demandera de la patience, du calcul et beaucoup de persévérance pour arriver au bout de sa dizaine de niveau, ce qui est à la fois sa force et sa faiblesse. Force, dans le sens où le jeu est du coup plus long, plus nerveux, plus immersif qu'un jeu d'infiltration plus lambda où il aurait suffit de dégainer son arme au moindre problème. Faiblesse, car le jeu est aussi un puissant déclencheur de frustration de par le fait de recommencer sans cesse un niveau pendant une soirée pour le finir. C'est un jeu pour ceux qui veulent occuper leurs soirées, se crisper plus que se défendre, tout le contraire du défouloir que l'on retrouve dans un beat them all. Ma conclusion sera donc la suivante: Splinter Cell: Pandora Tomorrow est un véritable jeu d'infiltration qui fait honneur a son genre et a parfaitement su s'adapter à la 2D pour offrir aux joueur de la Game Boy Advance un titre de qualité.
J'en vois pas le bout mon général!: A l'heure où j'écris ces lignes, je n'ai pas fini
le jeu certes, mais qu'est-ce que je joue à d'autres jeux pour me défouler!
Un jeu de moins sur ma liste! On va continuer, je suis sur une lancée en ce moment! A priori, ce sera donc Star Wars: Jedi Power Battles, Yu-Gi-Oh Dungondice Monsters, puis TMNT: Les Tortues Ninjas. Comme d'habitude, je me laisse le droit de couper avec un autre jeu dans ce planning prévisionnel. N'hésitez pas à jeter un oeil à la petite rubrique "Actualités" qui est apparue en haut du blog pour lire ce qui change/a changé/va changer sur ce blog!
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