Test n°13 - Spider-Man

Dernièrement, j'ai pas mal joué à Sword of Mana, mais comme à chaque fois que je me lance sur un RPG, je ne peux pas m'empêcher de faire une petite pause vers un autre type de jeu un peu moins long et/ou cérébral. J'en profite donc pour sortir un jeu de plate-formes, d'action ou de combat (quoi que ce dernier type tende à être assez technique) Et cette fois-ci, c'est Spider-Man qui s'y colle! J'ai toujours eu un faible pour ce héros dans la série des Marvel, même s'il souffre des mêmes syndromes que bien des personnages Marvel (détachement vis-à-vis de la réalité, tendance à se créer des problèmes tout seul, mais au moins il n'est pas trop associable!), et j'avais très peur d'une adaptation de film en plate-formes classique, à savoir pourrie.

S'il y a une chose à savoir sur le lien GBA et homme-araignée, c'est que leur coopération a plutôt bien marché sur la console de Nintendo, avec pas moins de 6 jeux répertoriés, dont 3 sur les films du début des années 2000. Mais grand nombre ne signifie pas qualité à chaque épisode! C'est parti pour Spider-Man sur GBA, qui est bien d'époque avec la sortie récente de The Amazing Spider-Man 2, que je vous recommande au passage!

Fiche technique:
Genre : Plates-formes.

Éditeur : Activision

Développeur : Treyarch

Année de sortie originale/GBA : 2002

Support : Game Boy Advance, Playstation 2, XBox, GameCube, PC.

Et si on parlait du scénario?

Le test sur Jeuxvideo.com semble dire que le jeu reprendrait l'intrigue du film de 2002... Je n'ai pas vu celui-ci depuis longtemps mais je serai assez catégorique: pas du tout. Je pense plutôt qu'il s'inspire davantage du comics des années 60, celui que j'ai lu plus jeune, avec l'apparition de beaucoup d'ennemis de cette époque: Kraven le Chasseur, le Vautour, le Shocker, etc... Le Bouffon Vert occupe le même rôle dans le film que dans les comics, donc dur de vraiment se fixer dessus pour établir à quelle trame narrative se raccroche Spider-Man. De mémoire, le scénario se base surtout sur une enquête menée par Peter Parker pour découvrir qui colle le boxon en ville. Au fur et à mesure des niveaux, il va remonter la piste lentement vers son adversaire final... Le scénario reste assez sommaire, en même temps si on veut le détailler, on regarde un film ou on lit un comic, c'est pas non plus l'objectif n°1 du jeu.

Oh oh oh!: Le Bouffon Vert est un bon adversaire, mais Spider-Man est remonté à bloc!

Un gameplay hors du commun pour un héros hors du commun

S'il fallait mettre une note au gameplay seulement, ce serait un truc genre 18/20. En un mot? Jouissif! Pour expliquer le pourquoi du comment, il faut revenir au test de Wario Land 4: j'y découvrais alors un gameplay différent de celui d'un Mario classique, rafraîchissant, amusant, légèrement déjanté, bref, qui collait au personnage de Wario. Ici, c'est exactement pareil, si ce n'est que l'on a l'impression que la Game Boy Advance a été crée pour porter Spider-Man. On peut se coller aux murs, se décoller, traverser le niveau avec la toile, l'envoyer en boule, faire des sauts en plein milieu d'un vol, ramper,... En débutant le jeu, on a vraiment l'impression que le jeu offre des possibilités énormes et c'est le cas! Sincèrement, c'est une surprise très sympathique de la part d'une adaptation de licence: ce jeu a été travaillé, réfléchi et adapté correctement pour la console.

C'est la petite bête qui monte, qui monte: Le fait d'avoir intégré des éléments

nombreux de gameplay permet de mettre en scène un héros assez faible 

physiquement sans que le joueur soit désavantagé durant toute la partie.

Bien sûr, cela signifie également que les premiers niveaux, vous aller grave galérer sur la prise en main d'un jeu aussi original. Je vous avoue avoir moi-même perdu patience quelques fois tellement ça peut être prise de tête. Mais une fois que vous êtes en selle, vous allez vous régaler, ne serait-ce que pour vous balader dans les niveaux ou affronter les boss. Autre élément sympa de gameplay inspiré du comic: Peter étant le photographe officiel de l'araignée, à certains moments bien précis, vous devrez appuyer sur Select pour prendre une photo durant le niveau. La collection de ces photos vous permettra de débloquer des extraits de films. Un petit plus vraiment sympa.

Niveaux bonus: Saluons, car ils le méritent bien, ces niveaux où l'on dirige un

Spider-Man en 3D dans un univers en 2D rotative en se baladant de fil en fil

entre les immeubles. Ils souffrent cependant d'un manque de maniabilité.

Une difficulté à la hauteur de nos attentes

Quand on a un gameplay aussi bon, le mieux, c'est d'avoir un jeu à la difficulté suffisamment bien dosée pour qu'on reste dessus et qu'on s'y acharne, qu'on profite du système de jeu. Et bien là, c'est le cas. Spider-Man n'est pas en carton pâte, mais presque. La vie descend à une vitesse assez surprenante et les talents de corps-à-corps de notre ami mi-homme mi-arachnée restent discutables... Comme le Spider-Man des comics/films! Du coup, au lieu de rentrer dans une pièce façon Hulk pour tabasser le type en face de nous, on va s'avancer, l'obliger à vider son chargeur/lancer sa grenade, puis se coller au sol ou au plafond pour lui mettre des coups depuis la sécurité d'une surface difficilement atteignable pour l'adversaire. On notera également la présence d'un timer pour vous mettre la pression: en effet, si mourir signifie seulement consommer des vies, la fin du timer signifie un game over qui vous ramène au tout début du niveau... Moche hein?

Action réaction!: J'arrive sur la plate-forme, je balance une toile, je me colle à la poutre

au dessus pour éviter le tir, je redescends et je le finis... C'est gérable!

Des boss qui posent problèmes... Et on aime ça!

Je vais reprendre mon petit parallèle avec Wario Land 4: là aussi, un véritable intérêt a été porté sur les pattern (= les combos/les actions répétitives) des boss qui évoluent lorsque leur barre de vie diminuent. Et c'est énorme. Mention spéciale à la première rencontre avec Kraven le Chasseur, où il se tapit dans l'ombre pour vous attaquer puis disparaître. Il vous faut alors rallumer la lumière via des interrupteurs pour en venir à bout. Bon sang, ça c'est du boss! C'est un véritable affrontement scénarisé, on est loin du "Fais 3 attaques rodéos sur Super Koopa pour le vaincre"! Et bien souvent, même quand on a compris les différentes pattern du boss, le jeu demande encore de la patience et de la maîtrise pour en venir à bout. Un vrai challenge qui marque bien la scission entre deux niveaux!

Je te vois!: Le combat contre Kraven restera mythique pour moi tellement la
façon de le combattre apporte une innovation comparé à un jeu de
plates-formes lambda.

Mais... Mais... C'est beau!

Je suis un peu déçu du rendu des images que vous pouvez voir à l'écran: elles ne rendent pas vraiment justice au jeu. J'ai été vraiment surpris par la qualité de l'animation du jeu. C'est beau, c'est fluide, c'est assez détaillé. Au début de chaque niveau, Peter Parker disparaît de l'écran pour se changer en Spider-Man. J'ai éteint 2-3 fois la Game Boy pour revoir cette animation. C'est juste nickel, fluide... J'en perds mon vocabulaire. Et il y a aussi l'intro qui a changé ma vie. Lors du lancement du jeu, il y a une cinématique issue du film... Une cinématique issue d'un film sur GBA! Allô quoi! Comment je vais faire pour ne pas être exigeant sur les intros des jeux qui ont suivi? Quand on voit que le jeu est sorti en 2002 et que les 5 années suivantes, on s'est parfois tapé des crises d'épilepsie devant des jeux dégueulasses sur GBA, on hallucine! Bon aller, un petit point noir, les bruitages. Sérieux, à force d’entendre les hurlements des types qu'on frappe, je trouvais çà tellement malsain que j'ai coupé le son de ma GBA.

Bruitages: Pour garder le côté "comics", les développeurs ont ajouter des 

bruitages "visibles" à chaque fois que Spider-Man touche ses cibles.

Pour conclure? Une belle surprise!

Quand j'ai inséré la cartouche dans la GBA, j'ai prié pour que le titre ne soit pas trop mauvais et qu'il se fasse sans trop se prendre la tête. Il ne faut pas oublier qu'à la base, c'est surtout pour me détendre entre deux phases de Sword of Mana. Et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant un excellent jeu! Maniable, rapide, avec une difficulté qui offre de l'intérêt au titre... Un petit plaisir! Je ne saurai que trop vous conseiller de vous y plonger. Spider-Man n'est pas un jeu de plates-formes classique, c'est un jeu de plate-formes adapté à son héros, comme un Mario ou un Wario Land. De plus, il nous régale de délicieux graphismes, trop souvent absents sur la GBA... Espérons que les 5 autres jeux seront à la même hauteur!

Sur la brèche: Une dernière image pour vous prouver la qualité 

d'animation du héros dans ce jeu: un vrai plaisir.

Pour la suite... J'ai pas mal de pain sur la planche au boulot, et pas franchement le temps d'allumer la GBA ces temps-ci. J'espère finir Sword of Mana dans le mois à venir et vous faire un retour rapide sur Yu-Gi-Oh Dungeondice Monsters, si jamais je comprends comment fonctionne ce jeu. Et c'est pas gagné! Bref, rdv fin juillet pour voir où j'en suis! Et pour les fans de l’Aigle de Guerre, il faudra patienter un peu avant de voir poindre le Fil Rouge n°2 suite à une perte de données intempestives!