19 janvier 2014

Test n°9 - Wario Land 4



On retourne aujourd'hui à un genre plus "banal" de la Game Boy Advance, la plate-forme, avec cette fois-ci Wario Land 4. Et là, vous vous dites qu'en plus de vous resservir de la plate-forme, ce sera de la plate-forme sauce Nintendo, du déjà-vu donc après Yoshi's Island: Super Mario Advance 3. Si le côté Nintendo est certes difficile à esquiver, le changement de héros est un élément clé du jeu, en faisant un jeu de plate-forme bien différent d'un Mario ou d'un Yoshi.
Mais pourquoi maintenant? Au fond, ça ne pressait pas et j'avais d'autres titres de prévus avant. Mais voilà, j'avais commencé d'y jouer un peu pour me détendre entre deux parties de 007: Nightfire et de CT: Special Forces, et je suis tombé au hasard de mes errances sur Youtube sur cette vidéo, qui résume bien ce que je pense des tests en 10 minutes et des Let's Play dont certains nous abreuvent et qui n'apportent rien. Du coup, bien décidé à rendre justice à ce bon gros Wario, je me lance pour parler d'une très bonne découverte de ce début d'année 2014 (Ouh! Le gros spoil!).

Fiche technique :
Genre : Plates-formes
Éditeur : Nintendo
Développeur : Nintendo
Année de sortie originale/GBA : 2001
Support : Game Boy Advance


Un gameplay neuf et rafraîchissant


Wario est un anti-héros assez connu désormais de l'univers Nintendo, que je pourrai passer des lignes à vous décrire, mais au lieu de ça, je vous renvoie à ce très bon article signé Kem, sur son blog. A nouveau héros, nouveau gameplay, et c'est ça qui fait selon moi la grande force et la grande personnalité de Wario Land 4 (et peut-être des précédents, je n'y ai jamais joué). Si on peut faire des parallèles avec Yoshi, Mario ou Luigi, la différence qui existe entre Wario et les 3 précédents est énorme: Wario est plus frontal, plus violent, plus agressif... Tout en restant dans l'esprit Nintendo. Le tutoriel qui constitue les 5 premières minutes du jeu vous le prouve: Wario est capable de saisir des objets pour les jeter sur l'ennemi, de saisir l'ennemi pour le projeter sur les décors, peut sauter sur l'adversaire façon Mario (sauts normaux et attaque rodéo) mais préférera passer en force d'un bon coup d'épaule (bouton B), peut se rouler en boule sur une pente pour passer en force dans les petits passages, prendre de l'élan pour acquérir une vitesse et une force plus importante encore,... Bref, jouer avec Wario, c'est carrément une redécouverte de la façon de jouer des jeux "Mario". Et ce n'est pas tout!

C'est moi que v'là: Loin du timide Mario forcé d'attendre le bon moment pour sauter
sur l'adversaire, Wario règle ses soucis en frontal et... Ben ça défoule!

L'univers de Wario est un univers déjanté, un peu fou fou, qui donne à ce jeu des possibilités juste énormes. Environ 75% des adversaires que Wario rencontre ne blessent pas Wario, mais vont lui apporter un bonus: les chauve-souris le transforment en chauve-souris, les chutes de neige le transforment en boule de neige géante qui va lui donner plus de force quand il se roule en boule, les graines que lui jettent les singes vont le faire grossir, ce qui le rendra moins mobile mais plus fort,... Vous commencez à entrevoir les possibilités énormes que cela donne? C'est aussi ce qui va donner leur originalité aux niveaux et faire que l'on s'ennuie rarement avec Wario. Bien sûr, c'est ce qui fait que vous allez naturellement vous jeter sur tout vos ennemis pour tester au début s'ils vous donnent des bonus ou des malus, mais entre vos coeurs (une dizaine) qui fondent très peu vite et le nombre illimité de vies pour Wario, ça ne va pas vous stresser. Après que j'ai descendu Yoshi qui se transformait en n’importe quoi dans son propre jeu GBA, ça doit vous sembler étrange que je m'extasie devant ces transformations. La différence énorme entre les deux, c'est qu'il y a une certaine logique, un certain côté déjanté dans l'univers de Wario, qui fait qu'on ne s'étonnera pas que le gros moustachu utilise les armes de ses ennemis pour se renforcer. C'est carrément plus crédible que de tomber sur une bulle avec un Yoshi train/hélico/... en plein milieu d'un niveau, présent ici juste parce que les développeurs se sont dit que ça changerait un peu.

10.000 métamorphoses: Transformé ici en boule de neige sur pattes, Wario pourra
également devenir une torche humaine, un ballon de baudruche, un marteau piqueur...


Niveau scénario, ça donne quoi?


Comme pour Yoshi's Island: Super Mario Advance 3, pas de quoi se rouler par terre: une ancienne pyramide a été retrouver dans la jungle profonde, et Wario, toujours aussi cupide, s'y rend au plus vite au volant de son véhicule pour récupérer toutes les richesses qu'elle pourrait contenir. Cependant, on a le droit à une vidéo d'intro très sympa aussi bien niveau son que visuel, avec un Wario qui traverse ville et désert dans sa voiture, et je vous invite à regarder ça sur Youtube, c'est vraiment sympa. Alors oui, peut-être qu'après le dégueulis de pixel de 007: Nightfire, je ne suis plus tout à fait objectif, mais je trouve ça beau, une belle 2D bien mise en valeur. Il n'y a malheureusement guère plus à dire du scénario de cette mouture Nintendo, mais ce n'est généralement pas ça qui nous attire dans ce type de jeu...

Simple, mais efficace: La cinématique d'intro ne casse pas trois pattes à un canard,
mais pour de la Game Boy Advance, c'est à la fois beau, suffisant et explicite.




World pour Mario, Land pour Wario


Avec ce scénar' "à la Mario" en poche, vous commencez donc dans la pyramide, qui reprend le système des World à la Mario ou de certains Crash Bandicoot: vous avez une pièce centrale avec 4 différents mondes (5 en comptant celui d'introduction), qui se composent chacun de 4 niveaux et d'1 niveau boss. Il vous faudra relever les défis des 4 mondes pour accéder à la pyramide centrale... De plus, chaque monde est doté de 3 mini-jeux, accessibles juste avant le boss: un jeu de mémoire de recréation faciale, un jeu de base-ball et un jeu de saut d'obstacles. Bien que sympathiques, il est décevant que ce soit les 3 mêmes mini-jeux dans chaque monde... L'utilisation de ces mini-jeux est cependant "payante" avec les diamants et pièces que vous récupérez lors de niveaux de jeu pur (cf. prochain paragraphe), mais elle vous permettra de gagner des jetons dorés qui vous seront utiles contre les boss (cf. paragraphe sur les boss).

Tableau de la pyramide: en vert, l'Emerald Passage, en rouge, le Ruby Passage, en jaune, 
le Topaz Passage, en bleu, le Sapphire Passage et en rose, l'Entry Passage.

Allons-y, accrochez-vous: dans chacun des 4 niveaux de chaque monde, vous allez trouver:
--> 1 clé, qui ouvre la porte du niveau suivant
--> 4 parties de pyramides, qui ouvrent la porte du niveau du boss (donc 16 morceaux à collecter).
--> 1 sorte de bouée, pas évidente à trouver, pour dire que vous avez fini le jeu à 100%
--> 1 statue de grenouille bleue, qui rouvre le passage vers la pyramide mais déclenche un chrono avant l'explosion de la bombe
--> des diamants/pièces, qui vous serviront à calculer votre High Score (= meilleur score) sur le niveau, et à acheter des parties de mini-jeux.
En gros, le plus important, c'est la clé et les parties de pyramides, sinon vous êtes obligé de refaire le niveau jusqu'à les trouver. On peut parfaitement finir un niveau sans avoir aucun des éléments du dessus. Mais ça ne sert à rien.

Liste de course: Bon, la clé j'ai. Il me manque les parties de pyramides, la genouille bleue,...


Un autre héros, un autre type de jeu?


Du coup, pour tout les niveaux, le schéma directeur reste le même: vous apparaissez au point de départ, vous traversez le niveau à la recherche des 4 morceaux de pyramides (la bouée, vous vous en tamponnez, vous finirez le jeu quand vous le connaîtrez par cœur), puis, une fois qu'ils sont en votre possession, vous cherchez la statue de la grenouille bleue qui va rouvrir le vortex au tout début du niveau, et vous courrez le plus vite possible vers celui-ci. Et c'est ce schéma directeur qui fait que ce jeu n'a rien à voir avec par exemple Super Mario World: Super Mario Advance 2 ou à Yoshi's Island: Super Mario Advance 3: le but n'est pas ici de traverser le niveau le plus vite possible en collectant des vies et des pièces, mais d'explorer les niveaux de fond en comble pour récupérer tout ce qu'il vous faut pour continuer à avancer dans le jeu. Et c'est ça qui fait l'identité de Wario Land 4, ce qui m'a fait vraiment apprécié ce jeu.

Trouvé!: Si dans le niveau tutoriel, les morceaux de pyramides sont sur votre route, il
n'en sera plus question lors des autres niveaux du jeu.

Ne nous voilons pas la face, ce jeu ne plaira pour cette raison pas à tout le monde. Si les 5 premières minutes du tuto et du boss d'intro sont prenantes et donneront une impression de jeu rapide et amusant au nouveau joueur, les 10 prochaines peuvent le pousser à l'abandon. En effet, certains niveaux sont assez difficiles, on y passe des dizaines de minutes coincés sur certains tableaux à chercher la solution pour avancer ou atteindre ce morceau de pyramide. Et on tourne, et on tourne,... Wario Land 4 a cet aspect réflexion qui surprendra les adeptes de Mario ou Yoshi et leur donnera cette impression de vol. Vous vous souvenez tout ce que j'ai énuméré tout à l'heure: les nombreux mouvements de Wario, ces interactions avec son environnement,... Bien souvent, il faut s'acharner et trouver la bonne combinaison de tout ces facteurs pour avancer. De là, sois vous éteignez la console et n'y jouerez plus jamais, sois vous prenez à cœur de relever ce défi. Personnellement, faisant parti de la seconde catégorie de personnes, je ne peux que vous enjoindre à relever le défi: ce jeu est un agréable casse-tête.

Crise de nerf dans le Topaze Passage: Quand le chemin se dérobe à vous depuis plusieurs
minutes, casser deux-trois blocs à tête de chat vous détendra d'une façon certaine.

Une fois lancé avec cette idée en tête, vous allez apprécier que le jeu vous résiste et tout mettre en oeuvre pour le finir. Vous allez commencer à réfléchir pour chaque niveau où vous êtes coincés à la meilleure façon dont vous pourriez détruire ce bloc qui vous gêne, par où passer, quel adversaire utiliser,... Et toute la difficulté du titre se trouve ici: trouver le chemin, se saisir de tout les objets et s'enfuir à temps. Vous ne mourrez quasiment jamais (si ce n'est jamais tout court) par manque de vie dès que vous serez rendu compte à quel point l'arsenal de coups de Wario le rend redoutable pour ses adversaires. C'est donc également cet aspect réflexion qui fait que le jeu va vous occuper un bout de temps.

Argh, il me manque un morceau de pyramide...: C'est pas grave, on relance le niveau!


Les boss, de vrais adversaires à part entière

Si les boss de Yoshi's Island: Super Mario Advance 3 avaient la vilaine tendance d'être trop simple et donc d'assez mal assumer leur rôle de gardien du monde suivant, dans Wario Land 4, ils sont des adversaires à ne pas négliger. J'irai même jusqu'à faire un parallèle avec les boss de Metroid Fusion, qui disposent des même caractéristiques: les points faibles ne sont pas toujours évidents et on sent qu'on peut gagner même si le boss semble dur, que si l'on perd, c'est juste à cause de nos réflexes et de notre habileté mis à mal. Chaque boss dispose donc de son code propre pour le vaincre, de ses points faibles à exploiter, et tous deviennent également plus dangereux au fur et à mesure que vous réduisez leur barre de vie. Tel un animal blessé, ils deviennent donc d'autant plus dangereux, et c'est souvent quand il leur reste 1 ou 2 coups à recevoir qu'ils vous mettent à mort. Autre particularité, les boss sont à vaincre dans un certain temps donné, le compte à rebours ajoutant une certaine pression à l'affrontement.

Avoir la main verte: Il faudra tour à tour dépoter, esquiver les branches,et
écraser la tête de cette plante carnivore pour en venir à bout.

La dernière particularité de ces niveaux avec boss est sans doute la plus amusante. Vous souvenez-vous que dans chaque monde, contre un peu d'argent gagné dans les niveaux, vous pouvez jouer à des mini-jeux? Ces mini-jeux vous font gagner petit à petit des jetons d'or qui vont vous permettre d'acheter dans une mini-boutique située juste avant le boss une et une seule arme spécifique qui se déclenchera au début du combat: un dragon cracheur de feu, un saxophone magique, un canon... Coûtant entre 2 et 10 jetons, ces petites animations pré-affrontement diminuent la barre de vie du boss, ce qui fait que vous pouvez l'attaquer affaibli avec toute votre vie. A première vue, ça a l'air ultime, mais il faut dire que grosso modo, au maximum, vous retirez 1/3 de la vie adverse, et rappeler que les boss deviennent vraiment dangereux quand ils ont peu de vie en réserve. Ce qui fait que finalement, le seul intérêt de ces objets bonus, c'est d'attaquer la partie "dure" du boss avec tout ses cœurs conservés, ce qui est un avantage majeur, mais ne vous permet tout de même pas une victoire facile.

Wario et ses mini-jeux...: Tout les mini-jeux vous rappelleront les opus de Wario 
sortis jusqu'à nos jours, avec des mini-jeux d'adresse, d'habileté qui développeront 
votre réactivité et votre mémoire.


Graphismes, musique et durée de vie



Il faut bien les évoquer: musiques et graphismes sont très corrects même si je préfère largement me passer de la musique depuis le PC que d'écouter les musiques de la GBA très répétitives finalement. Mais ça n'empêche pas que la musique est assez sympa. Pour le graphisme, on est sur un univers à la Mario qui ne cherche pas spécialement à se démarquer au contraire par exemple de Yoshi's Island: Super Mario Advance 3 avec ses décors crayonnés. Pour ce qui est de la durée de vie, je dirai qu'elle est honnête quand on a acheté le jeu pas trop cher (genre 20-25€), mais que pour 40€, les concepteurs auraient pu rajouter deux mondes et mettre des mini-jeux différents dans chaque monde. Ceci, plus la possibilité de finir le jeu à 100% aurait été amplement suffisant. Là, le jeu se finit un peu vite, à vue de pif un peu moins de 8 heures de jeu en y allant "à la cool".

Bonus stage: Un peu à la manière des Warp Zones de Mario, Wario trouvera sur son
chemin des zones bonus où il pourra acquérir toujours plus de pièces.


Faut-il sauver le soldat Wario?

Mais bien sur qu'il faut! Wario vous offre un gameplay neuf dans l'univers de Nintendo, avec un type de niveau à explorer de fond en comble plutôt qu'à traverser en 5ème vitesse comme pour un Mario, de nouvelles possibilités, un univers un peu à part,... On regrettera peut-être d'être un peu projetté dans le jeu sans information après la vidéo d’introduction, mais le tutoriel arrive bien assez vite, et le reste du jeu est à la hauteur de nos attentes. La seule véritable déception de cet opus, c'est la durée de vie, qui reste assez limitée. Si vous appréciez l'univers Nintendo (Mario, Yoshi, etc,...), n'hésitez pas à vous le procurez car c'est à mes yeux un incontournable de la console par son innovation. Si vous n'aimez pas ce type d'univers gentillet, pas sûr que vous saurez apprécier lesdites innovations, du coup, vous pouvez faire l'impasse!

Ce bon vieux Wario: C'est un personnage que Nintendo a su rendre amusant mais aussi
attachant au fil de ses jeux, et qui continue aujourd'hui encore son périple sur d'autres consoles.

Pour la suite de cette année 2014, vous allez voir apparaître sous peu un article sur les différentes classes de Final Fantasy V, avant de plonger dans Star Wars: The New Droid Army, puis très sûrement un jeu de course. A voir!

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