24 décembre 2013

Test n°8 - 007: Nightfire


Toujours dans l'idée de vous proposer des styles de jeux un peu différents pour que nous puissions avoir des visions variées de la GBA, voici un des rares FPS de la console. Enfilez votre smoking, vérifiez vos gadgets, vous voilà dans la peau de l'agent 007 pour une mission inédite: l'opération Nightfire. Sorti en même temps sur plusieurs supports, cet opus suivant la trame scénaristique des James Bond (jusqu'à Casino Royale où il y a un clair renouveau et pas que de l'acteur) vous propose de retrouver tout le fun de la série en descendant vilain sur vilain... En théorie!

Fiche technique :
Genre : FPS
Éditeur : Electronic Arts
Développeur : JV Games
Année de sortie originale/GBA : 2003
Support : Game Boy Advance, Playstation 2, XBOX, Nintendo Game Cube, PC


Des graphismes qui vous feront saigner les yeux


Habituellement, je commence par le scénario, mais là, la première chose qui va vous frapper dans ce jeu, c'est bel et bien la qualité des graphismes. C'est moche, mais moche! Tout se résume à une purée de pixels qui rend les décors indistincts et les adversaires terriblement hideux de loin. Seuls le bras de Bond et son arme échappent à ce massacre de pixels. Pour avoir fait les 3 premiers niveaux du jeu avant de péter un câble, on passe d'un niveau à un autre en espérant un léger mieux mais bon... Sans le contexte de l'histoire, on a vraiment du mal à situer où ça se passe: la neige? Purée de pixels blancs! Le plancher? Purée de pixels marrons! Eh mine de rien, ça fait déjà deux points négatifs en plus du fait qu'on perd 1/10 à chaque oeil en lançant le jeu: l'immersion dans le jeu n'est vraiment pas au rendez-vous, et la facilité à viser est réduite. Les images que vous allez voir sont honnêtes, et avec le temps, l'oeil s'habitue à ce qu'il voit, mais en brut, les graphismes sont juste ignobles!

Avertissement: Si envers et contre tout, vous voulez tout de même voir le jeu de vos propres
yeux, je tiens à dire que les captures d'écran ici sont pus belles que sur la GBA. Si si... 


Redéfinissons le FPS



Habitué des FPS sur PC (Battlefield 1942, Battlefield 2, Halo, etc...), mon avis peut être remis en question et je ne peux pas parler d'objectivité. Comme dans tout FPS, vous disposez d'un curseur à aligner sur votre cible avant de tirer. Pouvez-vous imaginez à quel point le déplacement du curseur dans ce jeu est aléatoire? J'en doute. Bien calibrer la force à apporter à la croix directionnelle pour obtenir le bon déplacement du curseur tient de l'acte de foi. Gardez bien en tête cette difficulté à placer le curseur comme vous le souhaitez. Maintenant, rappelez vous qu'en plus de cela, les touches directionnelles servant à aller en avant et en arrière, à se tourner sur les côtés, c'est en appuyant sur R + les touches directionnelles que  vous devrez placer votre curseur au bon endroit de l'axe vertical, avant de jouer les touches directionnelles uniquement pour placer votre curseur au bon endroit sur l'axe horizontal. Mais mince quoi! J'incarne James Bond ou l'un des premiers chars de la Ière Guerre Mondiale? Même dans Battlefield 1942, les chars sont plus fluides!

Oh mon Dieu, il est en hauteur!: Mais que la vie d'un 007 est triste parfois...


Maintenant, imaginez vous la scène: vous arrivez dans une pièce, il y a des types (trois) qui vous tirent dessus dont un à l'étage. Vous parvenez sous une pluie de balles à abattre les deux premiers sans trop pinailler, mais le dernier... Le dernier, il faut avoir le bon angle de tir, bien régler le curseur, attendre qu'il finisse sa/ses roulade(s) pour lui mettre 2-3 balles dans le buffet pour qu'il s'allonge. Et ça c'est votre quotidien.

Messie de la Destruction: Les gars, vous êtes moches, vous servez à rien, vous êtes
groupés, alors laissez moi mettre fin à votre agonie et la mienne. S'il vous plaît.


Pour ré-équilibrer ceci, vos adversaires tirent assez mal même lorsque vous êtes à quelques centimètres d'eux. Cela vous laisse le temps de viser à peu près correctement, même si leur tendance à bouger va vite vous pousser à favoriser les armes automatiques avec l'espoir de toucher en pleine course, plutôt que le pistolet ou le fusil à pompe. Le mieux reste de les abattre de loin avec n'importe quelle arme avant qu'ils ne commencent à bouger dans tout les sens en balayant la pièce de leurs tirs. Un petit bémol sur les boss, assez mobiles et tirant mieux, qui vont vous faire rager quelques fois (surtout parce que perdre contre un boss = se retaper tout le niveau pour peut-être reperdre contre...).

Veux-tu arrêter de bouger?: Pourtant pas bien difficile, ce boss de la Mission 1 va vous 
permettre de jouer de l'incroyable maniabilité de Bond pour le toucher, sous les tirs ennemis.


Une difficulté naturelle



Au début, vous allez y aller en mode cool FPS, mais déjà, vous devriez sentir que quelque chose pue quand vous sélectionner votre mode de difficulté: "Normal" ou "Difficile". Tiens, c'est marrant, pas de mode "Facile"? Bon, soit. Mais une fois dans le jeu... Heureusement que les adversaires tirent mal! Parce qu'ils vont devenir très vite chiants dans les missions à otages comme la seconde. Tout les ******* d'otages souffrent du syndrome de Stockholm et vont se coller entre vous et votre cible. Or, un seul et unique tir mal placé (et dieu sait que ça arrive avec ce dégueulis de pixels) et l'otage meurt. Et vous recommencez la mission. Depuis le début. Oui oui.

Montre laser! Téléphone grappin! Porte-clés tazer!: Non, ce n'est pas la prochaine
fournée de Pokémon, mais les gadgets de Bond qui lui servent lors de missions d'infiltration
à l'utilité très discutable au long de l'aventure...


Mais la cerise sur le gâteau, c'est qu'il va vous falloir serrer des fesses jusqu'à la fin de la mission, car à chaque fin, un tableau de score vient s'afficher avec le temps que vous avez mis pour finir le niveau, votre précision avec vos armes, et la vie qu'il vous reste. Tout ceci vous donne un score, ce qui dans un FPS n'est pas stupide me direz vous. Non ça, ça ne l'est pas. Mais par contre, de donner un score minimal à dépasser pour pouvoir passer à la mission suivante, et encore plus un score assez élevé, ça c'est stupide. Là, vous revenez en arrière et vous relisez les 3 facteurs de notation: le temps, bah à force de re-re-refaire le niveau, vous gérez, mais la précision en prenant en compte ce que j'ai évoqué plus haut et la santé alors que vous devez contournez des otages en vous faisant tirer dessus par les vilains sbires... Bref, ça sent un peu la méga-blague. Ce serait comme finir un niveau de Halo en mode Légendaire et qu'on vous accuse de ne pas avoir fait assez de headshot (tir à la tête, qui suffit dans la plupart des jeux à tuer net un ennemi) pour continuer l'aventure.



Timer: Allez! Allez! Sors de derrière ce pilier! Si je fais le tour ça va 
me prendre 5 minutes pour bien me positionner et tout!


Et le scénario dans tout ça?


Je vous avoue sans complexe que je ne connaît pas trop l'histoire par cœur vu que je l'ai lu une fois et qu'elle est tellement leeeeeeeeeeeente à défiler que je l'ai fait passer à chaque fois ensuite. Bon, comme d'hab', c'est du scénario typique de James Bond pré-Casino Royal, les ficelles sont grosses et on voit les choses arriver 5 minutes avant qu'elles ne se produisent. Mais ça fait plaisir de retrouver Pierce Brosnan, d'autant que les images qui composent l'histoire ne sont pas aussi moches que le jeu, donc c'est un peu le moment où vos yeux fatigués se reposent. 

Cutscenes dans l'esprit James Bond: C'est pas le Pérou mais ça passe et 
on peut voir ce bon vieux Brosnan digitalisé.

Notons également, puisque je n'en ai pas parlé que niveau son, ce n'est pas la panacée. La musique reste honnête, mais les bruitages laissent franchement à désirer, bien souvent assez mal digitalisés. Ne parlons même pas des cris des ennemis lorsqu'ils vous repèrent... Pardon, du cri! Une horreur. 


En définitive...



Ce 8ème test est le pire de tout ceux que j'ai eu à mener jusqu'à aujourd'hui. On dirait un best of de tout ce que la GBA peut faire de pire: de la 3D à l'arrache, des décors pixelisés pour donner un effet de profondeur, une prise en main et une maniabilité lourde, une histoire très peu dynamique qui s'oublie très vite, et une difficulté naturelle qui vous pousse à très vite abandonner le jeu. J'aurai tendance à penser que le jeu a été penser pour les consoles de salon et le PC avant d'être adapté à la va-vite pour la GBA. Même pour Teenage Mutant Ninja Turtles 2: Battle Nexus, qui pourtant pourrait se targuer d'empiler les défauts, on a pas cette impression de lourdeur et d'ennui que peut procurer cette mouture de 007: Nightfire. Un FPS qui ne m'a donc pas convaincu, et que je déconseille personnellement. Si vous le trouver demain au pied du sapin, c'est que quelqu'un vous veut du mal ou que vous avez de sacrés tendance sadomasochistes!

Level inconnu: Ah, je ne connaîtrai jamais ce superbe niveau dans l'espace... Mais...
Mais... Ah oui, je m'en fous complètement!

Génération GBA, c'est fini pour 2013, puisque comme vous, les prochains jours seront dédiés aux fêtes de fin de l'année, mais la chronique reprendra dès janvier 2014 avec Warioland 4, suivi de Final Fantasy Tactics Advance, Star Wars: The New Droid Army, et bien d'autres encore, rien n'est arrêté. Oui oui, Warioland 4 sort un peu de nul part, mais j'ai vu sur Youtube une vidéo d'un testeur qui laissait un avis bidon sur le jeu après 10 minutes de jeu, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un oeil...
Bonnes fêtes de fin d'année à tous et toutes!

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