Le film à l'honneur en cette fin d'année à la fin de l'année dernière, c'était la conclusion de la trilogie de Peter Jackson, Le Hobbit 3: La Bataille des Cinq Armées. Inspiré du livre Le Hobbit de Tolkien (je sais, vous saviez pas), le livre avait donné en 2000 une adaptation sur Game Boy Advance qui n'a bien sûr rien à voir avec le film de Jackson, tant dans son design plus enfantin que dans ses personnages qui ne rappelleront nullement Sir Ian McKellen (Gandalf) ou Martin Freeman (Bilbo).
Même si le test date en grande partie de décembre, je vous transmets aujourd'hui mes retours sur le titre de Nintendo à l'époque.
Fiche technique:
Genre : Action, Aventure
Genre : Action, Aventure
Éditeur : Vivendi Universal Games
Développeur : Saffire
Année de sortie originale/GBA : 2003
Support : Game Boy Advance, Playstation 2, XBox, GameCube, PC.
Un scénario plutôt respecté
Pour avoir lu le film et vu le livre (ou est-ce le contraire, je ne sais plus!), le scénario global de Bilbo est respecté, et pourrait permettre à un jeune des années 2000 de commencer à se faire une idée du livre avant de le lire ou de retrouver l'univers du livre dans le jeu. Le jeu et d'ailleurs séparé en chapitre, qui se suivent selon l'histoire du livre, avec à chaque fois l'avancée de la communauté des nains sur une carte de la Terre du Milieu pour donner une idée. On en reparlera un peu plus tard, mais la qualité de l'image et le choix des couleurs aident beaucoup à cette identification du livre dans le jeu.
Ce bon vieux Gandalf!: C'est pas Sir McKellen, mais on retrouve bien le
mystérieux magicien du roman dans les traits de ce vieil homme.
Là où l'on extrapole un peu dans le jeu par rapport au livre, c'est que bien souvent, les niveaux commencent avec ce brave Bilbo à qui l'ont dit que, quand même, "ce s'rait cool que tu ailles voir devant si c'est dégagé" ou que "tes potes, ben ils sont déjà partis, faudrait traverser la forêt/montagne/lande aux milles dangers pour les rejoindre". En soi, je ne trouve pas ça dérangeant, il fallait bien expliquer que Bilbo ne passe pas son temps avec le groupe. Et puis les niveaux qu'il traverse sont des endroits biens connus de la Terre du Milieu, donc on pardonne volontiers. Certains auront des boutons rien qu'en voyant les monstres crées pour le jeu (eh oui, Tolkien en décrit très peu) mais dans l'ensemble, cela s'explique par une vision de l'heroic fantasy à la fin des années 90/au début des années 2000. Et ça s'intègre bien dans l'esprit du jeu. Que demander de plus?
Les 3 Trolls: Le jeu reprend les passages phares du film (et donc du livre) et vous
permet de les revivre en accéléré certes, mais de manière assez fidèle.
Un gameplay assez simple dans un jeu qui ne l'est pas forcément
Le gameplay du jeu reste très accessible, et ce n'est pas vraiment lui qui posera problème au joueur qui se lance: frapper, sauter, frapper plus fort en chargeant un bouton (= rester longuement appuyer sur un bouton), barre de vie, barre d'objets, etc... Pour toute personne ayant déjà mis la main sur ce type de jeu en vue du dessus (série des Zelda, Sword of Mana,...), on se retrouve sur quelque chose d'assez conventionnel, avec un aspect RPG (gestion des armes, d'un inventaire de manière global) très peu présent. Le jeu se prend donc en main très vite.
Se sentir chez soi: J'ai ma petite barre de santé en haut, mon nombre d'objets à
gauche, juste en dessous mon nombre de vies restantes... Pas de dépaysement!
Là où les choses se compliquent, c'est dans le jeu lui-même et sa construction. On évolue à travers des suites de tableaux où se trouvent en moyenne de 2 à 5 monstres, à chercher la sortie/des objets pour avancer/autres. Le jeu est donc assez simple et répétitif pour ne pas perdre un éventuel jeune public. Cependant, on se heurte bien souvent à trois problèmes. Primo, les suites de tableaux peuvent être de vrais labyrinthes. Deuzio, les monstres réapparaissent à chaque fois donc on passe son temps à affronter les mêmes monstres. Tertio, ce qui vous est demandé sous forme de mini-quête n'est pas toujours très clair et on se retrouve à errer en cherchant... Quelque chose. Mine de rien, même si c'est parfois plaisant de se creuser la tête, l'aspect répétitif du jeu et le côté "on sait pas du tout ce qu'on va faire là" peut soûler quand on joue à un jeu pour s'amuser!
L'Histoire Sans Fin: Et vas y que l'Elfe te demande un truc qu'il faudra aller chercher
de l'autre côté de la montagne en passant par des passages dérobés et 18 grottes,
tout ça pour avancer de quelques mètres...
Je vais profiter de cette rubrique pour parler des combats contre les boss - vous savez que j'adore ça depuis mon test de Wario Land 4! - et vous dire qu'on a vu mieux. Un peu comme pour Yoshi's Island: Super Mario Advance 3, on se retrouve dans 90% des cas avec "l'ennemi qu'on a croisé durant tout le chapitre mais version XXL". Dommage de ne pas avoir passé un peu plus de temps à chercher dans les bouquins de Tolkien/sites dédiés au bestiaire de son univers deux-trois trucs plus identifiés. Parce que genre, la guêpe géante (1er boss), mouais quoi... Les patterns (= façon d'agir, déplacements et attaques les plus fréquents) sont parfois intéressantes mais bien souvent, la victoire vient plus vite en se collant au boss et en le maravant jusqu'à ce que mort s'ensuive. Et ça marche!
Enfin une tête connue!: Rien de tel qu'un petit Guetteur pour renouer avec la trilogie
du film... Ce sera malheureusement l'un des rares boss vraiment "Tolkien" du jeu.
De la couleur, des graphismes sympas,...
On pourra ne pas aimer le jeu pour cette palette de couleur criarde, mais c'est sans conteste une partie du charme de The Hobbit. Il en va de même pour l'animation et l'espèce de 3D bizarre des personnages qui peut autant rebuter qu'elle peut amuser. Comme je l'ai développé un peu plus haut, ça rentre bien dans l'esprit de l'heroic fantasy de ces années là, avec des explosions de couleur et des archétypes très marqués (tentacules/animaux géants/loups souvents tous assez "mignons"). La musique se laisse écouter bien que finalement elle tourne assez vite en rond.
Ah la verdure!: Il faut reconnaître au jeu que même si les couleurs flashys
peuvent agresser les yeux, elles se marient bien avec l'univers de Bilbo.
En bref, The Hobbit, c'est le jeu "sympa"
Comment ça, "déjà la conclusion!?"? Bah oui, ce fut rapide mais le jeu reste quand même assez basique dans son ensemble. On avance, on tue des ennemis, on débloque des portes, on avance, on tue des ennemis, on débloque des portes, on casse un boss, on avance,.. Ce sera pas le jeu à gameplay innovant de l'année. Pourtant, c'est agréable à regarder, ça se laisse apprécier, on avance sans trop se prendre la tête sauf quand le scénariste a écrit certains passages en sniffant sa cocaïne basse qualité. C'est donc ce qu'on appellerait un jeu "sympa": c'est bien mais pas exceptionnel. Pour les fans des films de Peter Jackson ou ceux qui n'apprécient pas trop les représentations d'heroic fantasy des années 90-2000, vous risquez d'être surpris par cet univers assez particulier, mais c'est aussi une façon de voir le Hobbit à travers les yeux d'un lecteur de l'époque.
Oh, des Gobs!: Qui est-ce qui va devoir se taper la libération des nains?
Comme d'hab', c'est Bibi!
Oui, je sais, j'ai un peu abandonné mon poste ces derniers mois... Mais je compte bien revenir, de manière moins appuyée certes, mais quand même. On verra bien pour la suite si j'arriverai à tenir mes promesses! Pour le prochain article, je prévois une sorte d'entre deux, un "retour sur" basé sur un outil bien utile que j'ai acheté il y a peu et qui va me permettre de savourer davantage mes jeux Game Boy Advance... See you soon!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire