J’avais joué il y a fort
longtemps à Yoshi’s Island, et j’en gardais un assez bon souvenir, du coup
quand je l’ai récupéré dans un lot, ça a fait remonté quelques souvenirs
d’autrefois et… L’envie de vous faire partager ce jeu plutôt sympa ! A
dire vrai, les fans de l’univers de Mario ne seront pas perdus : on reste
sur un bon vieux jeux de plates-formes comme on a l’habitude d’en voir chez le
moustachu made in Nintendo, avec des missions qui s’enchaînent et des boss en
fin de « monde ».
La
nouveauté viendra plutôt du héros, jusqu’alors sous-exploité : Yoshi. Et
c’est le petit dragon vert qui nous offre un jeu assez différent d’un Mario
classique, et fait la force de cet opus.
Fiche
technique :
Genre : Plates-formes
Éditeur : Nintendo
Développeur : Nintendo
Année de sortie originale : 1995 (Super Nintendo)
Année de sortie GBA : 2002
Support : Game Boy Advance
Une durée de vie potable pour un jeu à la difficulté moyenne
Avec 6
mondes composés de 6 niveaux normaux et 2 niveaux boss à chaque fois, offrant
une difficulté grandissante au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu, le
jeu offre un bon challenge d’1 à 2 semaines en y jouant de façon raisonnable.
Les niveaux en temps que suites de plates-formes offrent une difficulté tout à
fait relevable, ce sont les adversaires sur votre route qui poseront plus de
problèmes. On peut les classifier en deux catégories : ceux qui ne posent
pas de problèmes (tout ceux que vous pouvez gober avec Yoshi et une grande
partie des autres que vous pousserez/dégommerez avec un œuf) et les autres, dont les Brigands (genre de catcheurs en survêt’ parfois invincibles qui s’enfuiront
avec Bébé Mario) et le Lakitu pêcheur du Monde 5 (un Lakitu flottant avec une
canne à pêche qui capture Bébé Mario et vole dans un coin inaccessible juste
avant que vous entriez dans un niveau chiant). Parfois je m’interroge sur ce
que les programmeurs ou dessinateurs de chez Nintendo peuvent prendre comme
drogues, ça m’inquiète…
Publicité mensongère: L'Île des Yoshis. Il faut savoir que quand Yoshi finit un monde, il rase les bâtiments que vous voyez et place un gros drapeau avec un grand Y vert dessus à la place.
Yoshi, Staline des temps modernes?
Pour ce qui est des boss, à part
le manque d’originalité qui les caractérise quasi-tous, il n’y aura pas grand-chose
à en dire. Le scénario du boss est le suivant : vous arrivez, Kamek
blablate, un monstre du monde de Yoshi croisé auparavant (koopa, fleur, etc…)
apparaît, Kamek le transforme en géant et c’est parti. La grande difficulté, c’est
de trouver son point faible, même si dans 90% des cas, ce sera évident. Une
fois celle-ci dépassée, il s’agira juste d’envoyer votre œuf correctement. Seule
la Koopa m’a vraiment coincé quelques minutes, mais quelques minutes en tête à
tête avec un boss dont vous ne trouvez pas le point faible, c’est plusieurs
heures dans votre tête.
Boss: Pour celui-ci, le concept sera plus que simple: bombarder l'adversaire d'oeufs
en se cachant dans le trou quand il vous sautera dessus.
Vous noterez assez vite qu’en
plus des 8 niveaux de chaque monde, nous avons trois niveaux masqués/inaccessibles,
marqués d’une étoile pour deux d’entre eux, et d’un point d’interrogation pour
le dernier. Le premier niveau-étoile se révélera une fois Bowser vaincu, donc vous pouvez
compter 6 niveaux de plus à explorer ceci fait. Pour les deux autres, il faudra atteindre
les 100 points (pièces, fleurs et étoiles à récupérer dans tout le niveau) sur chaque niveau du monde en cours pour qu’ils se révèlent, tâche
pas impossible, mais longue et parfois ingrate (le bot mal placé qui vous fait
perdre des étoiles, la fleur que vous loupez encore une fois, etc…). Personnellement,
je ne me suis pas lancé dans cette quête, mais si un jour ça me prenait, j’ajouterai
un paragraphe à cet article. Le soucis, c'est que là, le jeu devient carrément trop chiant et imprévisible pour que ma patience puisse le supporter. Mais ça lui offre une façade intéressante pour les hard-core gamer. Oui, je suis persuadé qu'il existe des hardcore gamers de Yoshi's Island.
Monde complet: Une fois tout les bonus découverts, voilà à quoi ressemble à peu près un monde. Comme c'est une carte de la version Super Nintendo qui est visible ici, il manque le niveau "?".
Un univers neuf souligné par un ton bon enfant
Le
décor « crayonné » de Yoshi’s Island crée une véritable rupture avec la
série des Mario dont tout est bien dessiné, bien défini. On aurait presque l’impression
qu’un jeune a dessiné le jeu pour Nintendo…
Et c’est plaisant. Combiné à une gamme de couleur un peu moins flashi que celle
que l’ont peut retrouver dans les aventures du plombier, on obtient bien vite
un monde où il est sympathique d’évoluer. Si certains éléments archétypiques
sont toujours présents, tels que les tuyaux verts, les pièces, etc.… Le reste
se détache de manière intéressante : collines pleines de fleurs, rocher
saillants, et autres vous donneront vraiment l’impression de garder l’esprit
Nintendo tout en sortant de ce que vous aviez l’habitude de voir.
Innovant: Voilà un exemple-type de ce à quoi ressemble un graphisme à la Yoshi's
Island. Si ça surprend au départ, je trouve que c'est agréable et varié.
Le
scénario vous sera inconnu si vous passez le « Nintendo » du début du
jeu comme vous avez l’habitude sur tous vos autres jeux, car il fait partie de
la cinématique explicative. Bon, de toute façon, le scénario n’est pas à se
rouler par terre : les bébés Luigi et Mario sont interceptés par Kamek qui
s’empare du premier et fait tomber le second dans le village Yoshi, où les
petits dinosaures, le cœur sur la main, vont accepter de traverser six mondes,
affronter des centaines d’ennemis et éclater Bowser pour les beaux yeux des
jumeaux. Que le scénario ne soit pas hyper développé et présent au cours du
jeu, à la limite, Mario nous y a habitué et on s’en balance un peu vu que le
jeu est plus axé sur la rigolade en sautant d’une plate-forme à l’autre.
Scénario? Quel scénario?: Tiens Luigi et la cygogne! Qu'est-qu'ils font là ces c... là? Ah mais
oui c'est vrai que c'est pour ça que j'ai ravagé 6 mondes et démonté Bowser!
Pour la
personnalisation des Yoshis, on regrettera que la seule différence notable
entre ceux-ci vienne de leur couleur, alors qu’il y avait clairement des idées
à exploiter pour changer un peu la monotonie d’un jeu de plates-formes. J’aurai
trouvé bienvenue d’avoir un gros Yoshi qui ne plane pas mais fasse une super
attaque Rodéo, un plus fin qui saute plus loin, etc.… Les niveaux s’en seraient
trouvé plus riches. Au lieu de ça, il va arriver que pour une raison pas encore
élucidée (mais pour laquelle on évoque des kilos de poudre blanche qui ne serait pas de la farine), Yoshi puisse se
transformer en train, en hélicoptère ou en foreuse. Oui oui, vous avez bien lu. Disons que ça rajoute une couche de fun/délire au titre. Pour atteindre certaines zones, grâce à des déclencheurs, les Yoshis pourront donc se métamorphoser. Genre des Barbapapas... On va dire que c’est le moment de la
programmation où les mecs étaient vraiment fatigués.
Yoshélicoptère: Quand je vous disais qu'ils étaient sacrément fatigués chez Nintendo...
Un gameplay neuf qui offre davantage de facilité
Le jeu offre un panel de boutons
relativement simples : A pour sauter, B pour attaquer, R pour tirer un œuf,
L pour viser. Tout est expliqué dès le début à travers des petits blocs blancs que
vous pourrez éviter ensuite, donc même lorsque l’on refait les premiers niveaux,
on ne se retape pas les 20.000 explications de comment jouer. Et c’est cool.
Pas de notion de « Tu me touches = tu me tues » ici, Yoshi est
invincible mais dispose d’un chrono de 10 secondes à chaque fois qu’il se fait
toucher pour récupérer Bébé Mario qui s’envole dans une bulle. A part quand
vous êtes tombé loin de Mario suite au coup que vous avez pris, ça vous laisse
largement le temps de le récupérer.
Un môme du genre collant: Quand vous perdrez Bébé Mario, sa bulle reviendra toujours
vers vous, et le chrono repasse à 10 secondes quelques secondes après que vous l'ayez récupéré.
Yoshi est très maniable. Mais
genre, vraiment beaucoup. Quand il saute, il a la possibilité de planer, ce qui
lui permet de rattraper vos bourdes (sur un jeu de plates-formes, c’est juste
énorme !) ou de rattraper facilement Bébé Mario quand vous le perdez. Son
attaque de langue reste selon moi sa meilleure arme, et de loin : il gobe
une grande partie des monstres du jeu avec, et les transforme en œuf qu’il
pourra réutiliser contre les adversaires plus difficiles à négocier. Il peut
gober des pastèques pour devenir une mitrailleuse à pépin, une pastèque pimentée (je
suppose ?) pour cracher du feu 3 fois, ou une pastèque gelée (laissée trop
longtemps dans la chambre froide ?) pour geler 3 fois des ennemis. Si c’est
assez fun, ça vous prive de transformer ces 3 ennemis en œuf, et très vite,
vous allez choisir les œufs aux pastèques.
Yoshi-Gatling: Le concept est amusant et vous permettra de déblayer la route devant vous.
Vous avez également certaines parties de certains niveaux (comprenez par là que ça arrive 4-5 fois dans le jeu) qui sont jouées sous la forme de Super Bébé Mario. Ne me regardez pas avec ces grands yeux là, je n'ai pas écrit le script de ce jeu! Le concept est simple: en prenant une étoile spécifique, Bébé Mario devient invincible l'espace de quelques secondes, et transporte Yoshi dans un sac (quand on pense que le dinosaure vert se fait suer à le trimbaler sur son dos pendant 6 mondes...), ce qui vous permet de traverser des zones dangereuses qui empêchent votre progression. Mouais, pourquoi pas. Comme pour Yoshi qui se transforme en train, on va dire que c'était le soir, que les mecs de Nintendo voulaient rentrer chez eux embrasser leur famille, et qu'ils ont réglé le problème vite fait par amour pour leurs proches. Ils me f'raient presque verser une larme...
Super Bébé Mario: Keua? J'oubliasse de dire qu'il planait AUSSI grâce à sa cape?
A ce niveau, vous ne vous en doutiez pas??
Il faut absolument que je vous
parle du nombre de vies. Dans un Mario, au début, vous pinaillez, mais quand
vous trouvez un niveau où on peut attraper des vies facilement, vous le faites,
le refaites et le re-refaites jusqu’à avoir un stock conséquent. Dans Yoshi’s
Island, pas besoin. J’ai traversé le jeu en mode « Allons au boss final
vite fait, je récupères les bonus que je vois mais je les chasse pas
particulièrement » et je peux vous assurer qu’il pleut des vies. J’ai
commencé le monde 3 avec plus de 50 vies, le monde 5 avec 100 vies et le monde
6 avec 120 vies. Il y en a qui apparaissent dans les niveaux, lorsque vous
atteignez 50 ou 100 pièces d’or, vous avez une vie, les mini-jeux vous donnent
beaucoup de vies, si vous atteignez des scores convenables sur tout les niveaux
de vos mondes (disons 70-80 points partout) vous gagnez une dizaine de vies, à
la fin d’un niveau, vous avez la possibilité d’avoir un « Bonus Stage »
qui vous donne des vies…
Yoshi l'Eternel: Allez encore une! Vas-y donne!
Il y a par contre des choses à
deviner : en fin de niveau, vous obtenez des points en fonction des
étoiles, des fleurs et des pièces rouges, ce que vous ne comprendrez pas de
suite. Certaines pièces jaunes sont en faites rouges (elles se cachent ?),
le but est de finir le niveau avec 30 secondes au chrono de Yoshi en récupérant
toutes les petites étoiles,… Mais ce n’est pas vraiment pénalisant. Par contre,
pour celui qui n’a pas la curiosité d’appuyer sur le bouton « Select »,
il y a tout un monde à découvrir (ce que j’ai découvert au monde 6…) :
toutes vos statistiques sur le niveau en cours sont affichées et surtout, on
peut sélectionner tout les pu… *BIP* d’objets qu’on a gagné dans les 10.000
mini-jeux du jeu, mais qu’on savait pas où ils étaient cachés ces en… * BIP*.
Excusez le ton, mais c’était rageant, d’autant que dans n’importe quel jeu, on
aurait eû ça dans le menu « Start ».
Mini-jeux: Ouais j'ai gagné plein de trucs, trop cool! Et sinon, je vais récupérer mes lots où?
S'il vous plaît? Y a quelqu'un?
Deux jeux pour le prix d’un
Il
serait mesquin de ma part de ne pas en parler, mais cette cartouche contient
bel et bien deux jeux : Yoshi’s Island, et une version jeu d’arcade de
Mario : Mario Bros. Classic. On parle bien là du jeu sorti sur Commodore
64 en 1984, puis en 1986 sur NES et enfin en 1987 sur Amstrad PC. Et qui n’a du
être retouché que graphiquement depuis. Je ne vais pas m’éterniser dessus :
je n’ai jamais aimé les jeux d’arcades. J’ai passé les premiers niveaux assez
facilement, mais ensuite ça devient la foire à l’apparition/réapparition dans
tout le niveau, ça m’insupporte au plus haut point. Si si, je suis fâché là. Le
concept est simple : des ennemis sortent de tuyaux de plomberie dans un
niveau constitué de 3 plateformes superposées, à vous de vous en débarrasser en
tapant dans la plate-forme lorsque l’adversaire est au dessus, puis shootez dedans
tel un Zinedine Zidane un soir de France-Brésil. Disons que ça passe le temps.
Retour en arcade: La petite taille du niveau réveille déjà en moi une certaine claustrophobie.
Yoshi, ton ami pour la vie ?
En
résumé, malgré mes quelques moqueries et réserves, Yoshi’s Island est un bon jeu, facile d’accès, attachant, qui sera vite
pris en main même par les plus jeunes, et qui saura encore amuser les plus
vieux. Sans révolutionner le jeu de plates-formes, il apporte un vent de fraîcheur
et de nouveauté bienvenue. Pour ceux qui se sont déjà frottés aux jeux de ce
genre, pas vraiment de difficulté, d’autant que la maniabilité accrue de Yoshi pardonne
plutôt bien les erreurs. Avec un style graphique « mignon », une
durée de vie raisonnable (encore plus si vous allez dénicher les niveaux bonus),
un niveau de difficulté largement abordable, le jeu saura conquérir son public,
et vous aurez vite envie de ramener ce brave Mario à son frère par bonté de cœur
(les petits dinosaures de chez Nintendo déteignent sur vous, c’est moche !).
L'enquête est ouverte: Quand Yoshi avale une de ces grosses boules blanches, il titube et l'écran
donne l'impression d'être shooté pendant quelques secondes... Quoi? Vous trouvez que c'est
pas une preuve suffisante pour prouver qu'ils en prenaient de la bonne chez Nintendo?
Je pense vous faire parvenir le
test de Final Fantasy V sous 1 à 2 semaines puisque la rentrée est là, mais
sachez qu’il est bien entamé. Pour la suite, j’hésite encore, mais Advance
Wars est en bonne position pour vous montrer à quoi ressemble un bon jeu de
stratégie sur la GBA. Dans tout les cas, ces jeux seront testés avant la fin du
mois d’octobre ! Tchao et bonne continuation !
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